En me réveillant ce matin, une idée m’est apparue… Y a vraiment beaucoup de souris… dans mon appart ? Dans les égouts ? Dans une salle informatique ? Non… dans les films de Disney ! Et quand une chose m’intrigue ou qu’une question me tarabusque, il faut que je prenne en charge cette problématique jusqu’à sa complète résolution, sinon je ne dors plus. Comme il ne serait pas sain de ne pas dormir pour des questions de rongeurs fictifs, je me suis attelée à ce sujet.

C’est comme ça, que j’ai décidé de faire ma deuxième thèse sur le monde merveilleux de Disney, en me focalisant sur : la place des souris dans l’industrie Disney ou la souris s’est-elle taillée une bonne part du fromage ?

Pour commencer, vous allez me dire : Mickey c’est une souris ! Bien vu ! C’est une souris avec un short rouge, mais effectivement c’est bien un rongeur ! Mais vous êtes-vous demandé pourquoi cet animal ? Quel est l’impact sur l’œuvre filmographique de Disney ? Non… bien sûr parce que vous êtes des gens normaux et équilibrés. C’est pourquoi je l’ai fait pour vous.

Mickey, symbole universel de l’empire Disney, est le chef de file des petits rongeurs. Aussi connu que le Coca-Cola avec qui il partage d’ailleurs la couleur rouge, il a réussi à promouvoir la souris.

Que savons-nous de ce Mickey Souris (oui je suis pour une traduction totale des termes anglo-saxons) ? Il a donc un short rouge, il a quatre doigts et c’est un garçon. A en juger par sa voix, c’est pas complètement acquis… ils ont donc eu raison de lui mettre un short. La souris fait partie de ces animaux n’existant qu’au féminin comme hyène, baleine et une panoplie d’autres rongeurs. Pourquoi la langue française est-elle si peu sympathique avec le fémini(s)n(e) ?

Afin d’accentuer un peu plus son humanisation, on l’a affublé d’une compagne portant une horrible robe rouge (Walt Disney n’est pas le roi du stylisme). Compagne… je n’ai pas trouvé d’autres mots étant donné que ça doit faire approximativement 50 ans qu’ils sont fiancés, qu’ils n’ont jamais franchi le cap du mariage et que Mickey n’a pas dû oser aller plus loin qu’un bisou sur la joue de Minnie, compagne apparait comme le mot le plus adapté. Elle lui tient effectivement compagnie. Elle doit faire preuve de beaucoup d’imagination puisque qu’aucune progéniture n’est venue animer leurs tristes nuits… à moins qu’ils n’aiment pas les enfants en fait… ironie du sort…

Globalement, les personnages souris ne manquent pas même dans les premiers rôles des films Disney. N’oubliez pas qu’on a tous besoin d’un rongeur pour nous sauver. La Fontaine l’avait déjà dit (cf. Le lion et le rat), mais va savoir pourquoi, c’est plus impactant quand c’est dans un dessin animé avec de la musique et des blagues que lorsque c’est ton prof de français qui te dissèque une poésie.

Prenez par exemple ce chef d’œuvre scénaristique qu’est Bernard et Bianca, Bernard (le débile) et Bianca (l’allumeuse) ont donc pour mission de sauver le monde… ouais enfin Penny, l’orpheline. Le concept de cette histoire repose sur le fait que peu importe notre taille et notre force on peut toujours vaincre les méchants.  Il est donc normal que ça plaise aux enfants qui ne sont, eux-mêmes, généralement pas très hauts sur pattes.  Le pouvoir d’identification reste important. Oui, les enfants, vous pouvez sauver le monde !

Pâle comparaison avec Sherlock Holmes, Basil (détective privé) ne se drogue pas, n’est pas lunatique ou subversif. Tout ce qui fait le charme de Sherlock en fait… Pourtant 77 minutes lui sont consacrées afin qu’il ait le temps de venir en aide à Olivia.

De façon générale, les souris ont toujours un rôle de sauveur même quand il s‘agit de personnages secondaires. Roquefort traversera tout Paris si vous êtes prêts à lui chanter une chanson débile sur des gammes et des arpèges (cf. Les Aristochats). Jack et Gus graviront un escalier sans fin pour vous apporter la clé de votre chambre afin que vous puissiez essayer cette fabuleuse chaussure de vair (je comprends totalement l’urgence de cette action).

Enfin ce qu’il faut retenir c’est que chez Disney, ça fourmille de concepts hallucinants. Mickey prend-t-il de la drogue ?

Repartons sur Bernard et Bianca. Ce dessin animé est rempli de clichés ! Bernard est homme à tout faire à l’ONU des rongeurs (le Tony Mitchelli de la souris). Il y a de façon régulière, disons une fois par mois… donc de façon mensuelle… des meetings (réunions) avec des représentants de all over the world (du monde entier). Et là… c’est le drame ! La  souris écossaise est rousse avec un kilt (depuis quand l’écosse est-il un pays ?), la russe porte une chapka (en été) et l’Afrique est un pays.

Ah ah… ça vous fait rire… Sachez que la souris française, représentée par une souris male à moustaches, porte un béret et une marinière. Il drague d’ailleurs une souris dame… Il ne lui manque que la baguette sous le bras, mais même les américains doivent savoir que la plupart des français n’emportent pas leur pain lors des réunions professionnelles.

Non mais allô !!! Des souris qui parlent ! Enfin, c’est toujours mieux que dans Basil où les souris parlent au chien comme si c’était un gros demeuré « assis ! Pas bien ! » Non mais il a un cerveau 30 fois plus puissant que le tien ! De toute façon, les souris sont alcooliques. Elles sont complétement ivres dans des tripots londoniens dans Basil détective privé (qui lui ne fume pas l’opium…) ou dans le  fin fond du bayou dans Bernard et Bianca. Partant de ce constat, n’est-ce pas normal que Mickey est une grosse patate à la place du nez ?

Revenons-en à ce tripot londonien. Quelqu’un a-t-il déjà étudié les paroles de la chanson de la meneuse de revue ? Mais si ! Cette chanson qui s’intitule « Laissez-moi vous gâter ». Je vous rassure, vous ne voyez pas le mal partout, vous le voyez là où il faut ! Arrêtons-nous sur le couplet « Remuez-vous, buvez vos bières, allez-y, laissez-moi faire. Vous n’êtes pas abandonné. Laissez-moi vous gâter ». Incitation à la consommation d’alcool et attentat à la pudeur : voilà la face cachée de la souris ! Ce sont des allumeuses !

 

Du coup, pourquoi autant de souris dans les films Disney ? Quel est le lien qui unit si étroitement des souris et des hommes ? Connivence inter-mammiferienne ou simple lobby des animaleries ? Non !!! La souris est une chaudière c’est pour ça qu’on la met à l’honneur chez Disney. Dois-je faire une remarque sur le fait que mon féminisme en prenne un coup là ? Je ne sais pas… En tout cas, il parait évident que Minnie est juste un leurre pour les puritains. Le plan d’action des souris incite à la dépravation et nous devons tous méditer là-dessus !

Quant à Fievel et Stuart Little, ils ne font pas parti de la grande famille Disney.